Proverbe indien : Tout européen qui vient en Inde acquiert de la patience s'il n'en a pas et la perd s'il en a.


lundi 5 septembre 2011

Nous partîmes à 3, mais par un prompt renfort nous sommes onze...

Ce week-end a été riche, visite de Pondichery à 2h30 de Chennai, seulement 2h pour mon chauffeur... Si j'écris à cet instant, c'est que nous avons réussi à passer entre les bus, les camions et le reste... lors des face à face sur la voie du milieu, celle qui est entre la voie de gauche et celle de droite, quand la voiture est à cheval sur la ligne blanche continue et que j'appellerai la voie céleste. J'ai cherché l'adresse des travaux publics pour les prévenir qu'ils perdent leur temps à faire des pointillés... une ligne continue, voire pas du tout... suffirait.

Le trajet de l'aller a été plutôt zen et au départ du retour également mais sur la fin, dans les derniers 30 km, le chauffeur a décidé d'emprunter la voie céleste... pulsion suicidaire ? ou bien pensait-il emprunter le quai 9 3/4, ce quai non visible aux yeux des Moldus dans Harry Potter et qui nous permettrait, au lieu de nous fracasser sur le bus d'en face, de nous retrouver sur une voie miraculeusement réservée pour nous ?
Tout compte fait, je pense que c'était plutôt une pulsion alimentaire... Il faut dire que nous dépassions 13h, l'heure de son déjeuner qui a l'air aussi sacré que les vaches indiennes... Je vais creuser le sujet !

Pondichery, un havre de paix... et surtout pouvoir marcher à pied, enfin, dans les petites rues du quartier français et le soir ou tôt le matin, le long de Beach Road, zone piétonne de 17h jusqu'en fin de matinée le lendemain... s'asseoir tout simplement, échanger des sourires, quelques mots, regarder les familles tamoules se promener, les marcheurs sportifs, les enfants qui jouent sur les rampes de la statue de Ghandi...
Et aussi se faire bénir par l'éléphant du temple, et surtout prendre des photos, beaucoup de photos en déambulant dans les rues du quartier français où se serrent les unes contre les autres les maisons coloniales défraichies et nostalgiques... et manger un steak aux échalotes !

Pour les photos, je dois prendre mon mal en patience et vous aussi car j'ai oublié, en France, le cd du logiciel pour les télécharger, je dois le récupérer bientôt.

En attendant les photos de Pondicherry et autres scènes de la rue, un aparté avec quelques précisions qui n'intéresseront peut-être pas tous les lecteurs de ce blog...mais certains oui.

Nous partîmes à 3, mais par un prompt renfort nous sommes onze...

Nous habitons sur la ECR (East Cost Road) une jolie maison de plain pied, une maison de vacances ... petite par rapport aux immenses villas à étages qui nous environnent. Cette maison appartient à un indien (très riche) qui l'avait fait construire comme maison de week-end. Depuis il en a fait construire une autre (probablement encore plus belle) et nous loue celle-ci. Si la maison n'est pas très grande, le jardin est, lui, très grand, magnifique, planté de cocotiers, arbustes fleuris et en bordure de l'océan indien.

Valade's house et jardin vus du ciel... le petit carré près de la piscine, c'est la guest  house prête à accueillir nos visiteurs







Nous ne sommes pas seuls sur ce grand terrain. Il y a le manager, celui que l'on appelle pratiquement tous les jours pour les problèmes électriques, de plomberie et autres, sa femme Neela, qui s'occupe de la maison. Ils ont deux grands gaillards de 15 et 17 ans qui vivent avec eux dans une petite maison au fond du jardin. Neela nous concocte des plats indiens, comme celui que vous voyez. A son grand regret, j'ai du lui demander d'éliminer tout épice pimenté car nos pauvres intestins n'y résistaient pas... Je commence la ré-introduction des épices petit à petit et surtout à très petite dose.

Plat à base de pois chiches germés, tomates, les légumes ci-dessous,
épices avec des crêpes de farine de riz
Je n'ai pas encore le nom ... comme des aubergines
mais un goût de courgettes !


Dans une petite pièce, à côté, vit le "gardener". Il s'occupe du jardin bien sûr et aussi casse à la machette  les noix de coco...



Tous les matins, vers 6h30/7h le "swimming-pool's man" passe pour nettoyer la piscine. Ensuite, deux gardiens se relaient jour et nuit pour "garder" la maison. "Garder" car malgré tout quelqu'un a réussi à rentrer dans la maison pendant que nous faisions un tour sur la plage. Quelques effets ont disparu comme mon porte-monnaie, une montre mais surtout, ô malheur, mon petit panasonic sur lequel j'avais toutes mes premières photos de l'arrivée...

"Il n'y a pas de problème, Mam", m'a dit le manager (en anglais accentué), "ni le gardien, ni le jardinier, ni personne d'entre nous n'a vu quelqu'un entrer dans la maison ni en sortir, tout le monde a bien fait son travail". Donc, je devais en conclure qu'il ne s'était rien passé ! Serait-ce la fameuse fatalité indienne?

Et je n'oublie pas les deux chauffeurs, Morali pour Jm et Mani pour Mathieu et moi. En Inde, pas possible de conduire pour nous,  je pense que vous avez compris pourquoi ?


6 commentaires:

  1. :-) Une vraie PME chez toi. Avec mes 2 bonnes, mon chauffeur, mon repasseur et mon laveur de vitre je fais figure de pauvresse!!!
    C'est emmerdant, pour le vol. Je pense qu'il faut que tu achètes un coffre. Elle a l'air magnifique, ta maison, en tout cas. A Bombay c'est de la SF!

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  2. et comme pour toute PME, la gestion n'est pas simple... je crois qu'il va falloir que je sois zen et que je comprenne leur fonctionnement ! La maison est assez vieillotte mais le jardin et la vue sont magnifiques, c'est vrai. Nous n'aurons sans doute pas d'autre occasion d'être dans un lieu pareil ! Il a fallu juste s'habituer au bruit incessant des vagues, si je peux me permettre de le dire !

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  3. Le bruit des vagues ? Et tu oses le dire, alors que moi c'est au quotidien les klaxons, les processions, les minarets!!!!! :-)

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  4. oui, c'est vrai, je ne devrais pas ! surtout que je commence à m'y faire... maintenant la nuit je dors !

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  5. Y a-t-il un employé chargé de préparer des apéros avec le jus de noix de coco?

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  6. et bien non ! malheureusement l'alcool est interdit dans le Tamil Nadu. Je ne savais même pas que ça pouvait exister, ce n'est pas humain ! Si j'avais su ça avant de partir, je ne serai peut-être pas venue !!! Donc pas de vente, il n'y a que les grands hotels (+ de 25 chambres) qui peuvent servir de l'alcool, fortement taxé au passage. Du coup, nous sommes en cure de désintoxication ! JM avait pour mission de ramener un bidon dans les valises ! Et nous avons rapporté 3 bouteilles de vin de Pondichery (en contrebande !), c'est tout un cirque, il faut se planquer et ne pas tomber sur la douane volante, pire que la prohibition...

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