Bientôt un mois depuis mon dernier billet… Vous me manquiez. Et nous sommes toujours là, en forme ! Que s’est-il passé depuis ? Beaucoup de choses, la vie en Inde n’est pas un long fleuve tranquille et entre autres, un déménagement, quelques jours de vacances aux iles Andaman et ... hier une alerte au tsunami. Je ne vais pas longuement commenter le sujet, vous avez surement découvert l'événement via la presse.
Au moment où le tremblement de terre s'est produit à Sumatra, nous avons ressenti nettement les secousses à Chennai. J'étais en train de déjeuner avec des amies quand nous avons senti le sol tanguer… Tout le monde est sorti dans la rue et peu après, nous avons été prévenues, merci internet, que l’alerte au tsunami était déclenchée dans le Tamil Nadu et qu’il fallait évacuer les bords de mer. J’ai pu rejoindre l’école américaine où les enfants et les familles attendaient la fin de l’alerte. Pas d’autre choix car nous vivons pratiquement tous au bord des plages de l’océan Indien.
Pas de panique, la situation a été gérée dans le calme mais les souvenirs du tsunami de 2004 sont toujours présents (petit clin d’œil à Mireille et Denis qui étaient avec nous en Thaïlande à cette époque !). Voilà, c’est fini.
Nous avons donc déménagé mais oh rage, oh désespoir, oh déception, à notre arrivée : Pas de téléphone, pas de connexion internet dans notre nouvelle maison, donc pas de blog ! Et oui, en 2012, il y a encore des villes sur terre où l'on vous répond : "Nous ne pouvons pas vous mettre une ligne téléphonique, il n'y a pas assez d'habitations dans votre rue, ce n'est pas rentable ". Et pourtant, nous n'habitons pas dans le t.... du c.. du monde ! Chennai, c’est tout de même 4,6 millions d’habitants. Quoique, à bien y regarder, l'ordinateur sur lequel j'épanche nos aventures indiennes se trouvant face à la fenêtre, je vois les paillotes des villageois qui habitent tout autour et le matin, nous sommes réveillés, entre autres bruits tonitruants, par le chant du coq au lever du jour. Notre installation dans notre nouveau nid sera l’objet de mon prochain billet.
J’ai surfé et j’ai trouvé que fin 2008, L'IDATE, anciennement Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe, avait constaté que 80 % des abonnés au très haut débit Internet (via FTTH ou FTTB) se trouvaient en Asie, soit 22,7 millions de personnes sur un total de 29 millions. Mais pas dans notre rue,
Source internet (si vous avez le temps, il y a quelques chiffres intéressants :
http://www.journaldunet.com/cc/02_equipement/equip_hautdebit_mde.shtml
Heureusement que le Père Noël m'avait apporté un ipad avec une magnifique clé 3G qui m’a permis de garder un lien avec le reste du monde et surtout avec mes enfants. J'assume tout à fait mon addiction aux nouvelles technologies.
Si je peux vous envoyer ce billet aujourd’hui, c’est grâce à une clé 3G, qui après des débuts plus que récalcitrants et grâce aux opérateurs de la plate-forme Airtel tannés régulièrement par JM au téléphone, a l'air de nous fournir assez de débit pour continuer à être reliés au reste de la terre !
Aujourd’hui, je vous emmène aux Iles Andaman où nous étions il y a 10 jours. Je ne connaissais pas l’existence de ces iles… Et vous ?
Plage et mer paradisiaques, peut-être un des derniers endroits au monde où les hôtels et resorts ne se sont pas encore installés.
Peu de lignes d’avion pour s’y rendre, la plus directe est au départ de Chennai, ça tombe bien. Idéal pour les amateurs de plongée, de snorkeling et de farniente !
Les 204 îles Andaman et Nicobar, dont 38 habitées, d’une superficie égale à celle de la Corse sont donc indiennes, à 1000 km des côtes dans le golfe du Bengale, à 200km des côtes de la Birmanie et 300km des côtes thaïlandaises.
Ce serait Marco Polo qui les auraient identifiées sous le nom de « pays des chasseurs de têtes » tant ses habitants étaient peu enclins à se laisser envahir. Le gouvernement indien a colonisé ces iles et a incité les habitants du continent à venir s’y installer en offrant des terres. Les peuples indigènes sont devenus minoritaires et la colonisation leur a été fatale. Aujourd’hui, il y a encore quelques iles habitées par les indigènes, notamment une ile où la population n’a aucun contact avec le monde extérieur. On dit d’ailleurs qu’il serait le peuple le plus isolé au monde. Il y a une anecdote à leur sujet, lors du tsumani de 2004 qui avait recouvert certaines parties des iles des Andaman, le gouvernement indien, craignant leur disparition avait envoyé des hélicoptères qui ont été accueillis par des tirs de flèches, signe qu'ils étaient toujours vivants.
La plupart des peuples indigènes vivant isolés dans les forêts ont senti venir la catastrophe et ont couru se réfugier vers l'intérieur, prévenus par les animaux qui ont fuit bien avant l'arrivée de la vague.
Et aussi, l’extinction de l'une des plus vieilles cultures du monde, la tribu Bo, qui aurait habité les Îles Andaman depuis 65 000 ans. À la mort de Boa Sr, le 4 février 2010, s'est aussi éteinte la langue Bo, qu'elle était la dernière à parler.
(source internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Andaman, mais il y a sûrement d’autres sites qui vous feront mieux connaître ces iles).
Sauvage et éblouissant ! Mais (il y souvent un mais en Inde) la nature sauvage comporte quelques risques qu'il faut connaitre... crocodiles et tsunami, cela fait partie de l'aventure indienne ! Pour notre part, nous en avons été réellement avertis sur place... donc renseignez vous avant si c'est votre prochaine destination de vacances.
Nous logions au Barefoot, un magnifique village de cases sur l’ile Havelock, au bord d’une plage, la plus belle que j’ai jamais vue… vraiment.
C'est là que réside Rajan que nous n'avons pas eu le bonheur de rencontrer.
Pourtant, nous l'avons réclamé chaque jour mais le pachyderme, âgé de 59 ans, était fatigué et n’avait pas envie de nager... même pour 150 euros par personne. Oui, vous avez bien lu, Rajan n’est pas un pachyderme ordinaire, c’est le dernier d’une lignée d’éléphants qui avaient la particularité de nager dans la mer.
Il a joué dans le film hollywoodien, « The fall »
Etonnant, non ?
Né en 1950 en captivité, il travaillait dans une exploitation forestière sur le continent. Il est arrivé à Andaman à l’âge de 20 ans et y a travaillé jusqu’en 2002. Cet éléphant a été sauvé par le Barefoot, alors qu’il aurait dû être vendu par son propriétaire pour faire la manche devant un temple du Kerala.
Vous saurez tout sur cette histoire étonnante sur le site :
http://travel.missecoglam.com/barefoot-resort-havelock-india-swim-with-rajan-the-friendly-elephant
OK, le paradis a ses risques, il faut les connaitre et ne pas les négliger ! |
A bientôt
quel plaisir de vous lire à nouveau ! ces îles font rêver (enfin le paysage, pour les crocos et autres requins un peu moins).
RépondreSupprimerVivement le prochain billet sur votre installation alors.
Hello, moi aussi, je suis ravie de reprendre le blog. Vous arrivez la semaine prochaine, je crois. Prévoyez des tenus légères, il commence à faire très chaud... Au plaisir de se voir bientôt.
SupprimerOn n'avait pas eu le temps en 2009. Cette fois ci, on le prendra....
RépondreSupprimerMerci pour ces photos qui nous font rêver sous notre pluie normande incessante ....