Proverbe indien : Tout européen qui vient en Inde acquiert de la patience s'il n'en a pas et la perd s'il en a.


mardi 10 janvier 2012

Voir le Taj Mahal... et vivre !


Récréation... 

Démarrage au feu à Jaipur...




"Tu vas me fiche la paix et me laisser dormir" s'est rebiffé le serpent !



De Jaipur, la ville rose capitale du Rajasthan, le pays des maharajas… et après notre arrêt à Amber Fort, nous filons vers Agra.
Le Rajasthan, d'abord terre des guerriers Rajputs tomba ensuite aux mains des empereurs moghols.  Les Rajputs retrouvèrent leur indépendance avec le déclin de l’empire moghol jusqu’à l’arrivée des britanniques.

C’est en voyant décliner la puissance moghole que le maharaja Jai Singh II, (1693-1743) grand guerrier et astronome décide de quitter sa forteresse bâtie à Amber pour habiter la plaine. Il fut le premier urbaniste de Jaipur, dessina la cité avec ses remparts et ses blocs rectangulaires selon les principes du Shilpa-Shastra, un ancien traité hindou d’architecture. C’est en 1876 qu'un autre maharaja, Ram Singh fit peindre toute la ville en rose, couleur de l’hospitalité, pour recevoir le prince de Galles, futur Edouard VII. Depuis la ville est toujours repeinte en rose.
Site complet sur l’Inde du Nord, pour les fous furieux d’histoire… vous saurez tout : http://dp.mariottini.free.fr/carnets/inde/rajasthan-histoire-rajputana.htm

Sur l’autoroute, toute la sainte journée…











Quatre heures de voiture pour arriver à Agra… Ayant jugé la protection du Ganesh « hyper design » collé sur le tableau de bord, insuffisante pour nous garder en vie et redoutant de nouveaux maux de tête, nous avons promis les pires ennuis à notre chauffeur s’il n’adoptait pas une conduite plus relax, sans klaxonner (sauf cas d'urgence) ! Je sais, c'est inhumain... pour un indien !

Privé de l’utilisation de son klaxon, et prié de conduire normalement, notre infortuné conducteur a repris le volant, probablement malheureux et désespéré.
Nous avons bien eu quelques rechutes, sa main dérapant par habitude sur l'avertisseur interdit et tentant aussi quelques accélérations, à la suite de quoi, il nous lançait des regards contrits via le rétroviseur, du genre « j’avais oublié »... mais globalement, à la fin du voyage, il avait un peu remonté dans notre estime.

Réveillon de Noël chic et ultra kitsch au Radisson d'Agra, avec animations et jeux à l'indienne, candidats ventrus et moustachus ravis de participer, danseuses du ventre, père noël ânonnant "Merry Christmas" et circulant autour des tables toute la soirée en agitant une clochette que nous avions grandement envie de lui faire avaler à la fin du repas... la totale mais le buffet était bon et nous avons bien ri...
 



Le Taj Mahal, magnifique, éblouissant, les mots me manquent... et les photos sont bien loin de reproduire l'impression de pureté et de beauté ressentie...
Visite guidée avec un guide "presque officiel", nous a-t-il dit, qui s'est imposé en montant dans la voiture sans nous demander notre avis. Las de nous battre, nous l'avons gardé, heureusement, il était correct et surtout tous les autres rabatteurs nous ont fichu la paix toute la journée. 

Le Taj Mahal ! Hymne à la beauté et à l'amour ! Construit en marbre blanc, étincelant sous le soleil de midi, orange au coucher du soleil, ce tombeau à la symétrie parfaite, symbolise l'amour fou que portait l'empereur moghol Shah Jahan à sa femme Mumtaz Mahal morte en mettant au monde son quatorzième enfant.
Pour protéger l'édifice de la pollution, toute circulation de véhicules à moteur aux alentours est interdite et on y accède par voiture électrique ou calèche. Les usines polluantes ont également été fermées, la ville ne vit plus que du tourisme.

Toujours pour les fous furieux d'histoire, tapez Taj Mahal sur google, vous saurez tout... ou bien faites 
http://whc.unesco.org/fr/list/252



Une des quatre portes de l'enceinte













Avant de reprendre la route pour Delhi... le fort rouge d'Agra









 
Pour la petite histoire... Retour en voiture sur Delhi, 5 h au lieu des 3 h annoncées par notre chauffeur inexpérimenté, les vingts derniers kilomètres sur les chapeaux de roue ! A l'arrivée, pas de place dans l'avion, surbooking ! Après négociations de JM auprès de la compagnie, nous avons pu prendre un autre vol pour regagner Chennai, tard dans la nuit ! 


2 commentaires:

  1. Heureuse de vous savoir toujours en vie après toutes ces péripéties (qui somme toute semblent être le quotidien !)
    Home sweet home... à bientôt pour le prochain billet, et bonne année à vous

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  2. Tout à fait, nous ne vivons rien d'exceptionnel... c'est le quotidien indien qu'il faut vivre avec humour ! Vous vivrez la même chose ! Bonne année à vous

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